Usages de l'écriture Benesh | Recherche

Recherche Appliquée
Rédaction - Romain Panassié

Quand des chercheurs sollicitent des choréologues Benesh et demandent à utiliser l'écriture Benesh à de toutes autres fins.

Psychologie du travail

La prévention durable des troubles musculo-squelettiques chez des fossoyeurs municipaux

Pascal Simonet, doctorant du Conservatoire National des Arts et Métiers, a souhaité mobiliser la notation Benesh pour étayer l'argumentation d'une thèse sur "La prévention durable des troubles musculo-squelettiques chez des fossoyeurs municipaux". Sa thèse répondait à la demande du service de médecine du travail d'une grande ville française pour pallier aux troubles musculo-squelettiques (TMS) au niveau des épaules et des lombalgies, diagnostiqués chez des fossoyeurs municipaux.

L'utilité d'une technique de notation du geste fut dictée par la nécessité d'extraire celui-ci de la chaîne verbale. L'écriture Benesh a semblé correspondre au mieux aux besoins de l'étude par son adaptabilité reconnue dans plusieurs domaines – ergonomie et médecine, plus particulièrement en neurologie - et par sa capacité à décrire le mouvement réalisé dans ses trois dimensions. Ainsi, la notation s'est portée sur les parties du corps les plus exposées à l'échange des fossoyeurs : la hauteur de leur bras en extension, la position de leurs mains sur le manche de l'outil, le placement de leur corps dans la fosse. Le système s'est adapté très précisément à la demande dans le respect des principes et du langage de la méthode Benesh.

Pascal Simonet cite dans sa thèse qu'il a pu établir, grâce à la notation Benesh : « l'existence d'interférence inter-simulations entre plusieurs fossoyeurs dans la comparaison entre variantes stylistiques disputées du genre professionnel. La notation Benesh a permis de repérer les effets sur l'engagement des régions du corps lors de la réorganisation du geste ».

Robotique humanoïde

Projet de manipulation virtuelle des objets

Dominique De Beul, chercheur attaché au département informatique de la Faculté polytechnique de l'Université de Mons en Belgique a sollicité Eliane Mirzabekiantz dans le cadre d'un projet de manipulation virtuelle des objets. Il était à la recherche d'un outil d'analyse des gestes du bras qui manipuleraient virtuellement les objets.

La recherche s'est orientée en premier lieu sur l'amplitude de flexion du bras. La finesse d'analyse requise ne pouvant se satisfaire des possibilités existantes du système Benesh, bien que déjà conséquentes, l'idée fut de lui ajouter une portée connexe vue dans le plan horizontal. Cela, à partir des premières recherches de Rudolf Benesh entreprises en 1960 pour enregistrer les mouvements des couturières, dont les écrits sont déposés au Benesh Institute.